vendredi 18 décembre 2009

LES HOMMES CRUELS NE COURENT PAS LES RUES - Katherine Pancol


Résistez à l'envie de lire la quatrième de couverture avant de vous plonger dans les délices de ce livre... Elle dévoile, hélas, tout ce qui fait l'essence de cette œuvre ; et quand j'écris "œuvre"  je n'ai pas l'impression de me tromper de mot.

Comme toutes les héroïnes de Pancol que je connais, celle-ci est aussi à la recherche d'elle-même. Comme pour toutes les héroïnes de Pancol (que je connais), le passé envahit le présent, au point de le tétaniser.

Le début du roman est "glauque"... "l'homme" est proche, très proche de la petite fille, trop proche. Lorsqu'on découvre que "l'homme" est le père de l'enfant, la pensée dérive vers l'idée de l'inceste.

D'ailleurs, si le climat entretenu par le père n'est pas incestueux, il est incestuel.

"L'homme est accroupi.
À côté du lit.
D'abord elle ne le reconnaît pas.
Elle croit qu'elle est dans son cauchemar [...] Ce n'est pas l'homme du cauchemar.
C'est lui.
Elle respire et se détend.
Il pose la tête à côté de la sienne sur l'oreiller, la face enfouie dans la plume légère, et soupire. [...]
- Je voudrais être petit, tout petit, et dormir près de toi...
Il s'allonge sur les couvertures et la serre dans ses bras. [...] Il est lourd et chaud contre elle. Il murmure encore des mots qu'elle ne comprend pas. Elle s'écarte un peu pour reprendre son souffle."

"L'homme" de la petit fille, cruel, va habiter tout son espace de femme. Il l'aura fait rêver à l'AMOUR, mais ne lui aura accordé que des miettes de présence et de longues attentes désespérées. Toute son enfance sera bercée de l'illusion que "l'homme" l'aime vraiment, même s'il la délaisse perpétuellement.

Devenue femme (et orpheline), l'héroïne va épuiser ses ressources les plus intimes pour retrouver "l'homme" dans les hommes qu'elle rencontrera.
Même Allan - lui aussi très réticent à aimer - devra subir le passé de l'enfant, chargé de rêves ambigus, de déceptions inexplicables, de souffrances insondables, avant de trouver gré dans le cœur et le corps de "la femme".

Je me suis passionnée pour ce roman, au point d'avoir envie de le reprendre à la première page, sitôt arrivée à la dernière. D'ailleurs je le relirai, c'est certain !

2 commentaires:

  1. C'est vraiment bien quand on trouve un livre qui nous plait tant !!!
    De cet auteur je n'ai lu que les yeux jaunes des crocodiles, que j'ai dévoré. Je lirai peut être celui-là mais il y a tant de livres à lire... snif ! Ce serait bien d'être immortelle :)

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  2. Moi, c'est grâce aux crocodiles (et aux tortues qui valsent lentement) que j'ai fait la connaissance de Katherine Pancol... Et c'est parce que j'ai voulu en savoir plus que je me suis plongée dans sa bibliographie.
    Vraiment, ANKYA, je te conseille ce roman !!!
    Ou alors, tu le mets dans ta valise quand tu partiras au Paradis ! hi hi !

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