mercredi 24 février 2010

ALLUMER LE CHAT - Barbara Constantine

C'est grâce au "LIVRE VOYAGEUR" de PASCALE (MOT À MOT) que j'ai rencontré Bastos et son entourage. Merci à elle pour ce prêt, qui, de surcroît, me permet d'ajouter une lecture à son challenge "premier roman"
 

Ça vous rappelle quelque chose ?
C'est Daniel Picouly qui m'a remis en mémoire ce délirant spectacle des "Deschiens". Délirant, certes, mais au regard oh combien aiguisé sur le monde des gens simples, de ceux qui, parfois, nous font sourire de leur candeur, de leur naïveté, de leur rusticité, aussi.

ALLUMER LE CHAT , c'est Raymond qui en rêve ! Il ne peut pas croiser cette sale bestiole de Bastos, sans ressentir une pulsion meurtrière ; il faut dire que l'animal a un faciès moqueur. En tout cas, Raymond le prétend.

Il m'a semblé que c'est plutôt Mine, le personnage central de ce savoureux roman. Elle n'a l'air de rien, cette petite dame, mariée avec ce rustaud de Raymond, mais elle mène sa barque en douceur : elle évite au chat de recevoir les plombs du fusil, mais pas seulement ! Elle oeuvre à la réconciliation des uns avec les autres : Rémi avec son grand-père, Josette avec son père, Édith avec Bobby (son père américain)... Elle manigance tranquillement ; elle est presque transparente dans cette fourmillière où l'on s'aime, où l'on se déteste, où l'on boit, où l'on meurt tragiquement, où l'on commet des larcins... Transparente, mais si présente.

Les scènes sont souvent tragi-comiques : Babara Constantine nous fait pénétrer dans le monde pittoresque de ses personnages, en nous obligeant presque à un peu de voyeurisme. Ces personnes sont, pour beaucoup, des "enfants de l'Assitance", elles n'ont pas eu la vie facile dès leur naissance... comment croire que leur vie d'adulte sera radieuse ? Mais leur quotidien n'est pas sinistre, loin s'en faut !

Si je n'ai pas ri à gorge déployée à la lecture des pantalonnades de certains, si je n'ai pas trouvé sujet à ironiser sur les dérobades des uns, si je n'ai pas été offusquée par les mauvaises excuses des autres, j'ai apprécié, le temps de ce roman, de partager les joies, les peines, les euphories, les mauvaises fortunes de tous.


2 commentaires:

  1. merci à toi, un très beau billet que je mets enlien sur le livre voyageur

    barbara ayant publié son 3 ème roman elle ne peut rentrer dans la catégorie C1R mais tout à fait à titre d'information sur les premiers romans, donc c'est parfait, c'est une belle contribution et je mets tout ça à jour

    je te conseille de lire d'ailleurs les deux autres qui sont tout aussi loufoque, tendre et agréable tu trouveras les billets sur mon blog

    merci encore et bonne fin de journée,

    pascale l'anonyme de mot à mot

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  2. Je l'ai déjà noté, un livre anti déprime, c'est parfois très intéressant à avoir cela sous le coude

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