mercredi 10 mars 2010

CORALINE - Neil Gaiman

QUATRIÈME DE COUVERTURE :

Coraline vient d'emménager dans une étrange maison et, comme ses parents n'ont pas le temps de s'occuper d'elle, elle décide de jouer les exploratrices. Ouvrant une porte condamnée, elle pénètre dans un appartement identique au sien. Identique, et pourtant...
Dans la droite ligne d'Alice au pays des merveilles, ce roman magnifique séduira tous les publics.Il a inspiré le film d'animation Coraline réalisé par Henry Selick.

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Voyez-vous, sur la couverture, ce bouton qui remplace le "o" de Coraline ? Sans lui, ce roman n'existerait pas !

Coraline est une fillette désœuvrée, un peu laissée à l'abandon par des parents trop entièrement occupés à leurs activités d'adultes. Alors, elle se déclare "exploratrice" et se lance à la découverte de la nouvelle maison dans laquelle elle vient d'emménager.
Visite aux voisins : deux vieilles filles un peu déjantées, qui prétendent avoir été des comédiennes célèbres et adulées au temps de leur jeunesse ; un vieux "toqué à grosses moustaches", qui se flatte de posséder un cirque de souris savantes (mais qui ne les montre jamais).
La grande maison dispose de quatre appartements : celui de Coraline et de sa famille, celui des deux vieilles demoiselles, celui du dresseur de souris... et le quatrième ? La porte qui lui donne accès est fermée à clé : lorsque Coraline obtient de sa maman qu'elle l'ouvre, elle découvre un mur... La petite est très intriguée !

Elle n'a plus qu'une obsession : aller de l'autre côté du mur. Bien sûr, et sans trop de difficulté, elle va y parvenir. Et ce qu'elle va y découvrir relève du fantastique le plus ensorcelant.Cet appartement est un copier/coller du sien, enfin presque ! Même disposition des pièces, même papier peint, mêmes parents... quoique... pas tout à fait ! Ces deux-là qu'elle rencontre ont des boutons cousus à la place des yeux. Et ils font immédiatement preuve d'une très grande bienveillance envers Coraline, trop grande. La fillette va s'apercevoir que son "Autre Mère" l'aime tant qu'elle pourrait la dévorer.

Pas question de dévoiler ce conte plus avant ! Si, comme moi, vous laissez votre âme d'exploratrice du surnaturel accompagner Coraline dans son périple (que vous ayiez dix ans ou beaucoup plus), vous ne sortirez de ce roman qu'après en avoir déjoué toutes les chausse-trap(p)es.

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Je laisse le mot de la fin à Nathalie Perrony (une chroniqueuse du magazine Web "Prémonition")

"On pense tout de suite à un “Alice au Pays des Merveilles” transposé dans un univers beaucoup plus sombre, où l’absurde serait remplacé par l’angoisse. Dérangeante et fascinante, l’histoire de Coraline renvoie dans ses méandres les plus souterrains (comme tout bon conte de fées qui se respecte) à de troublantes notions aux échos psychanalytiques, comme le cannibalisme parental - au propre et au figuré -, l’obsession viscérale de posséder ses propres enfants ou encore le fantasme d’appartenir à une autre famille. Bref, un plongeon dans des peurs enfantines présentes en chacun de nous et pas si enfouies que ça."

2 commentaires:

  1. Gros coup de coeur pour moi, même si pour une fois j'avais vu le film d'animation avant de lire le livre... Le parallèle avec Lewis Carroll est indéniable, mais c'est effectivement une version plus sombre et angoissante de cette traversée du miroir. Un excellent souvenir pour moi !

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  2. J'en garde également un bon souvenir. J'avais trouvé l'ambiance de ce roman vraiment inquiétante.

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