lundi 15 mars 2010

DÉMÉNAGEMENT

MARQUE-PAGES déménage et change aussi d'identité :


il devient 


Tous les cartons ne sont pas encore déballés...
C'est encore un peu le chantier !

Mais j'ai inauguré cette nouvelle demeure avec un superbe album


dimanche 14 mars 2010

DIMANCHE POÉTIQUE : JEAN FERRAT - La femme est l'avenir de l'homme

JEAN FERRAT EST PARTI, 
HIER, 
À 13 HEURES...

En cette semaine du PRINTEMPS DES POÈTES, sur le thème COULEUR FEMMES... un texte qu'il a si bien mis en musique...

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Entre l'ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Dans les hommes qui font les lois
Si les uns chantent par ma voix
D'autres décrètent par la bible

Le poète a toujours raison
Qui détruit l'ancienne oraison
L'image d'Ève et de la pomme
Face aux vieilles malédictions
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Pour accoucher sans la souffrance
Pour le contrôle des naissances
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du moyen âge
Vos siècles d'infini servage
Pèsent encore lourd sur la terre

Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D'autres amours en son royaume
Remet à l'endroit la chanson
Et déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face aux autres générations
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme 


AU REVOIR, MONSIEUR !!!

vendredi 12 mars 2010

LA PISSE-DRU - Véronique Boureau di Vetta

QUATRIÈME DE COUVERTURE :

La Pisse-dru est l'histoire violente d'une famille dans un milieu rural abandonné des Dieux. La mère a la fâcheuse manie d'uriner sur elle à chaque contrariété. Les jambes déformées par des ulcères variqueux, elle se fait véhiculer en fauteuil roulant, poussé par un mari souffreteux. Leur fille Marie-Ange, légèrement débile, victime des "guinguettes", orgies organisées par ses frères, subit les pires tourments. "J'ai mal" dira sans cesse l'inconsolée avant de tomber dans l'hystérie. Le comportement monstrueux de chacun conduira à l'irréparable.

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Ce roman a été lauréat du PRIX ORANGE DU LIVRE.J'en avais lu quelques critiques élogieuses où il était question de "beaux moments de sensualité", de "sentimentalité sincère", "d'intensité du récit"... C'est donc avec enthousiasme que je me suis embarquée dans la lecture de cette saga familiale.

"Entre les volets fermés, un doux filet pailleté d'or coupait l'édredon rose, câlinait sa joue. Les cloches de l'église de Letellis qui chevrotaient au loin investissait sa tête emprisonnée par une céphalée sournoise." Ce sont les premières lignes. Oui, ça commence bien ! "Cette tétée méditative, jouissance primaire, était une habitude bien à elle de se détacher du monde, d'occuper son propre univers". Des mots qui résonnent, qui raisonnent aussi, dans ma tête de lectrice ravie.
Je n'en suis qu'à la deuxième page.
Et je me prépare à la poursuite d'une lecture que je pressens jubilatoire.

"Oh, non, s'est encore pissé d'sus ! Qui va nettoyer, hein ? Hein ? C'est encore bibi qui va mettre les mains d'dans, c'est ça ! La pisse, les dégueulis, y en a marre, à la fin !"
Je viens de faire la connaissance de Solange, la mère, que sa fille Marie-Ange vient de découvrir, endormie dans son fauteuil, au milieu d'une mare d'urine. On peut comprendre que ce spectacle la consterne ! D'autant que nous sommes le matin de Pâques et que Marie-Ange tient à se préparer pour assister à la messe !

Mais où est passé Grégory, le père ? Cette nuit, il a dormi dans ... le poulailler. "Piégé à l'extérieur, il n'avait osé rentrer pour récupérer une couverture ou s'il avait pu, filer à son grenier. Sûr qu'ils l'auraient chopé ! Évidemment, il se les étaient gelées ! Il avait foutu le camp tout de suite, parce que lorsqu'ils font leurs guinguettes, valait mieux qu'il soit pas là, qu'il se fasse oublier. Seule façon d'éviter la rossée". Une rossée au père ??? Loulou et Mathias ? Les fils de Solange et Grégory, les frères de Marie-Ange ? Rosser le père ? Quelle drôle de famille ! Mais j'étais prévenue par le texte de la quatrième de couverture.

Arrivée à la page 68.

Solange est exaspérée par son mari : elle saisit une bûche... et quand Marie-Ange demande où est le père :
"- Ben c'est pas la peine de t'énerver, elle l'a d'jà tué ! elle a lancé une bûche et i s'esr pas r'levé ! L'a pas loupé, cette fois-ci ! L'est dans l'chemin, là... Écroulé ! m'a tout l'air d'être mouru.
- Si tu pouvais dire vrai ! Ah ! Tristesse de Chopin, qu'ai-je fait au Bon Dieu pour mériter ça ? pleurnichait Solange".

Et là, c'est moi qui suis exaspérée par le livre. J'arrête ! C'est trop ! Tout les dialogues sont de cet acabit, les évènements s'enchaînent, de plus en plus sordides, nauséabonds, répugnants...
Je ne me savais pas si bégueule ! si ... pisse-froid ;)

J'aimerais avoir votre avis...
Je propose cet ouvrage en LIVRE VOYAGEUR... peut-être les unes ou les uns d'entre vous me le feront voir sous un jour moins obscène. Qui veut essayer de me convaincre ?

mercredi 10 mars 2010

CORALINE - Neil Gaiman

QUATRIÈME DE COUVERTURE :

Coraline vient d'emménager dans une étrange maison et, comme ses parents n'ont pas le temps de s'occuper d'elle, elle décide de jouer les exploratrices. Ouvrant une porte condamnée, elle pénètre dans un appartement identique au sien. Identique, et pourtant...
Dans la droite ligne d'Alice au pays des merveilles, ce roman magnifique séduira tous les publics.Il a inspiré le film d'animation Coraline réalisé par Henry Selick.

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Voyez-vous, sur la couverture, ce bouton qui remplace le "o" de Coraline ? Sans lui, ce roman n'existerait pas !

Coraline est une fillette désœuvrée, un peu laissée à l'abandon par des parents trop entièrement occupés à leurs activités d'adultes. Alors, elle se déclare "exploratrice" et se lance à la découverte de la nouvelle maison dans laquelle elle vient d'emménager.
Visite aux voisins : deux vieilles filles un peu déjantées, qui prétendent avoir été des comédiennes célèbres et adulées au temps de leur jeunesse ; un vieux "toqué à grosses moustaches", qui se flatte de posséder un cirque de souris savantes (mais qui ne les montre jamais).
La grande maison dispose de quatre appartements : celui de Coraline et de sa famille, celui des deux vieilles demoiselles, celui du dresseur de souris... et le quatrième ? La porte qui lui donne accès est fermée à clé : lorsque Coraline obtient de sa maman qu'elle l'ouvre, elle découvre un mur... La petite est très intriguée !

Elle n'a plus qu'une obsession : aller de l'autre côté du mur. Bien sûr, et sans trop de difficulté, elle va y parvenir. Et ce qu'elle va y découvrir relève du fantastique le plus ensorcelant.Cet appartement est un copier/coller du sien, enfin presque ! Même disposition des pièces, même papier peint, mêmes parents... quoique... pas tout à fait ! Ces deux-là qu'elle rencontre ont des boutons cousus à la place des yeux. Et ils font immédiatement preuve d'une très grande bienveillance envers Coraline, trop grande. La fillette va s'apercevoir que son "Autre Mère" l'aime tant qu'elle pourrait la dévorer.

Pas question de dévoiler ce conte plus avant ! Si, comme moi, vous laissez votre âme d'exploratrice du surnaturel accompagner Coraline dans son périple (que vous ayiez dix ans ou beaucoup plus), vous ne sortirez de ce roman qu'après en avoir déjoué toutes les chausse-trap(p)es.

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Je laisse le mot de la fin à Nathalie Perrony (une chroniqueuse du magazine Web "Prémonition")

"On pense tout de suite à un “Alice au Pays des Merveilles” transposé dans un univers beaucoup plus sombre, où l’absurde serait remplacé par l’angoisse. Dérangeante et fascinante, l’histoire de Coraline renvoie dans ses méandres les plus souterrains (comme tout bon conte de fées qui se respecte) à de troublantes notions aux échos psychanalytiques, comme le cannibalisme parental - au propre et au figuré -, l’obsession viscérale de posséder ses propres enfants ou encore le fantasme d’appartenir à une autre famille. Bref, un plongeon dans des peurs enfantines présentes en chacun de nous et pas si enfouies que ça."

lundi 8 mars 2010

JUNK - Melvin Burgess

Quatrième de couverture : 
Entre un père violent et une mère alcoolique, la vie de Nico est intolérable. Une seule issue : fuir. Fuir avec Gemma, son amie, qui le suit comme par défi. Mais que faire, à quatorze ans, sans ressources, dans les rues d'une grande ville ? Les deux adolescents rejoignent un squat et, très vite, sont pris dans l'engrenage de la drogue... Le jour où ils acceptent de l'héroïne, ils deviennent, sans en être encore conscients, des junkies. Dans ce roman encensé par la critique internationale, Melvin Burgess dépeint avec un réalisme saisissant, sans complaisance ni moralisme, les facettes d'un drame contemporain. Une lecture bouleversante et essentielle, car "il est préférable que les jeunes n'entendent pas parler de la drogue pour la première fois le jour où quelqu'un essaiera de leur en vendre."

 En co-lecture avec SOUKEE...

C'est une histoire de "DESCENTE"... infernale et inexorable.

Descente dans la spirale de la drogue : des enfants perdus qui se réfugient dans un squat après avoir fui leurs familles, rencontrent le hasch dans un premier temps. Ils rencontrent aussi des personnes sympas qui les accueillent, qui les encadrent, qui les cadrent à la manière de parents bienveillants. Mais qui les emmènent vers la drogue... la "douce", celle dont on dit que c'est des plantes, que c'est naturel et qu'il n'y a pas d'accoutumance. Nico et Gemma ont chacun leurs bonnes raisons de se réfugier dans un "ailleurs familial" : pour Nico, c'est la violence du père (pourtant professeur) et l'alcoolisme de la mère ; pour Gemma, c'est l'incommunication avec ses parents. Il faut dire qu'elle est jeune, très jeune, et que ses envies de liberté ressemblent davantage à celles d'une grande ado qu'à celles d'une grande petite fille.

Ces enfants vont "grandir" dans un milieu que Nico ressent comme compréhensif et prévenant : Joe Scholl qui prend pitié de Nico (son prénom est David, mais Gemma l'a surnommé ainsi à cause de son aversion pour le tabac), Richard, qui met en place des squatts "dignes" pour les paumés de la rue, Vonny et Jerry, des anarchistes. "Ils m'aimaient vraiment, ils voulaient m'aider, alors qu'ils étaient loin d'être riches", s'étonne le gamin ! Gemma, elle, reste sur ses gardes : "On avait l'impression qu'ils étaient gentils, parce que ça faisait bien de l'être".
Dans cet environnement borderline, Nico et Gemma  vont installer leurs détresses psychologiques. C'est Gemma qui va franchir le pas ; elle ne supporte pas le cadre que Vonny à mis en place : il ressemble trop à celui d'une famille avec ses lois et ses valeurs et c'est justement ce à quoi elle a voulu échapper en quittant ses parents. Elle change de look et entraîne Nico, petit à petit, dans un autre "nouveau monde" : celui de la "punkitude".

Lily et Rob entrent alors dans leurs vies. La DESCENTE en enfer s'accélère. Le hasch devient insatisfaisant pour Gemma... Nico, bien que réticent, la suit dans cette culbute vers la "dure". Ils n'ont que quinze ans...

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Melvin Burgess décrit implacablement, froidement, imperturbablement ce long et terrifiant chemin qui emmène des enfants de la désespérance morale à la débâcle. Il ne semble pas prendre position et c'est en cela que ce roman prend toute sa force. Pas de morale, pas de sermon éthique ; des faits, des portraits, des moments de vie, simplement. Mais quelle description !
C'est un livre que j'offrirais volontiers à tous ces gamins paumés en quête de l'illusion d'un monde meilleur, mais qui n'ont pas les tripes pour se prendre en charge !
C'est un livre que j'offrirais volontiers à tous ces parents moralisateurs, mais tellement absents dans l'accompagnement de leurs enfants !

Sa lecture ne peut qu'ébranler les bonnes consciences, les bouleverser.

Celles et ceux qui sont intéressés pour le lire 
peuvent le retrouver dans ma liste des LIVRES VOYAGEURS


dimanche 7 mars 2010

DIMANCHE POÉTIQUE : DHARMA POÈMES - Park Je-chun

Avec Celsmoon et ses troubadours, je viens chaque dimanche vous conter quelques vers. C'est devenu une habitude agréable que de partager ces rimes sur la blogosphère.

Aujourd'hui et lors des dimanches qui viennent, j'ai l'intention de vous faire découvrir un poète coréen, PARK JE-CHUN, que je viens de rencontrer grâce à un partenariat avec BOB.

Park Je-chun est un poète profondément influencé par le bouddhisme coréen de tendance Son (Zen). Il est l'un des principaux représentants de ce courant spiritualiste. Il a reçu le Modern Literature Prize et a publié de nombreuses anthologies de ses poèmes inspirés de la culture de son pays et de ses questionnements "existentialistes" pétris de nihilisme.

Ses poèmes m'ont profondément touchée, parce qu'il sont empreints de "vérités", de ces vérités qui n'appartiennent qu'à nous.

De ces vérités que nous portons au fond de nos cœurs, au fond de nos âmes, au fond de nos vies...

De ces vérités que nous voulons transmettre, à ceux que nous aimons, nos enfants, nos conjoints...

De ces vérités universelles, dont chacun s'empare, que chacun s'approprie pour expliquer ses propres interrogations...
RÉCENTES DÉCISIONS

Chaque nuit, j'enverrai au diable
De nouveaux navires
Mes petits navires qui s'emplissent
Des seuls reflets de l'eau et de la lune
Rencontrés aujourd'hui.
J'expédie négligemment
Des navires de reflets d'eau
Des navires de reflets de lune,
Je ne connaîtrai jamais rien de la sécurité
De vos canaux navigables
Je ne fais qu'expédier au diable
Quantité de navires chaque nuit
Jusqu'à ce que je commence mon propre voyage,
Illuminant le chemin de quelques sariras,
Vers un endroit dont même le néant
Ne peut revenir.
Le morceau d'agonie, hier
Que j'ai découpé à la scie,
Une toile de cerf-volant,
Et la lumière de mes petits navires
Emportent chaque nuit
(Les navires que je ne parviens pas à nommer)
Ceux-là sont tout ce que j'ai.

Pour illustrer ce poème,  j'ai choisi une calligraphie de PARK JINO, le fils du poète.
 

Merci aux éditions "SOMBRES RETS" et à BOB... 
C'est tellement beau !

Rendez-vous, la semaine prochaine !


samedi 6 mars 2010

JE DÉPASSE MES PEURS ET MES ANGOISSES - Christophe André et Muzo

La semaine dernière..., tiens ! un paquet des ÉDITIONS POINTS... J'ouvre : un livre ! jusque là, rien que de très ordinaire !
Mais... songe-je, en me grattant la tête... ce livre, je ne l'ai pas commandé, je ne l'ai pas demandé dans le cadre d'un partenariat ! Un doute quand même... je vais voir sur BOB, sur LIVRADDICT, sur PARTAGE-LECTURE... On ne sait jamais ! vu mon âge ! déjà que je ne me souviens plus du prénom d'Alzheimer... Et, en plus ! voyez le titre !

Là, l'angoisse me saisit ! D'où vient ce livre ? Qui a eu l'idée de me l'envoyer ? Est-ce quelqu'un qui me connaît au point de vouloir m'aider ? Ou bien, qui me connaît au point de vouloir se moquer de moi ?

Fébrilement, je compulse le livre...

  • L'anxiété
  • La phobie sociale
  • Les attaques de panique
  • Les tics, les tags et les tocs
J'en passe ! Ça fait peur, ce genre de trucs ! Qui ? mais qui donc me connaît à ce point ? Alors, je me décide, j'ose... je tape le titre du bouquin sur mon moteur de recherche préféré et que découvre-je ??? Les ÉDITIONS POINTS ont décidé de gratifier certain(e)s de leurs lecteurs(trices, aussi) d'un petit cadeau !
Là ! je me sens mieux ! je n'étais pas visée ! C'est juste parce que j'aime lire ! C'est juste parce que Christophe André (médecin-psychiatre, quand même) et Muzo (dessinateur, na !) ont décidé d'unir leur créativité pour pondre un "manuel souriant de psychologie" (c'est eux qui le disent !).



Comble de délicatesse, cet ouvrage est dédicacé !




Les auteurs





ça ne vous est jamais déjà arrivé ?





De la panique à l'agoraphobie...











Bref. Vous vous reconnaîtrez forcément dans certaines de ces symptomatologies !!!

"Est-on définitivement condamné à subir tout ça ou peut-on se "corriger" en appliquant quelques règles simples qui peuvent tout changer ?


Malicieusement illustré par le trait espiègle de Muzo, cet ouvrage du Dr Christophe André, chef de service à l'Hôpital Sainte et auteur du best-seller IMPARFAITS, LIBRES ET HEUREUX, propose une approche pédagogique et dédramatisée de la souffrance psychologique ordinaire.


À glisser dans toute bonne pharmacie familiale à côté (ou à la place) de la boîte d'anxiolytiques et du tube de somnifères !".

Merci aux Éditions "Points" de ce cadeau inattendu et facétieux, que j'ai dégusté avec gourmandise ! En tout cas, je vous le conseille en guise d'auto-médication !